À l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, le 5 mai 2025, nous partons à la rencontre de Lauren Daccord, sage-femme au service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, AP-HP. Un métier qu’elle exerce depuis près de dix ans avec passion, engagement et un profond sens du soin.
Un choix de vocation qui s’est imposé avec le temps
Rien ne prédestinait Lauren Daccord à devenir sage-femme. “J’ai passé plusieurs concours, et j’ai eu celui-ci”, raconte-t-elle avec simplicité. C’est lors d’un stage d’observation, juste avant d’entrer à l’école, qu’elle découvre toute la richesse du métier : accompagnement à la naissance, suivi gynécologique, procréation médicalement assistée (PMA), prévention… Une diversité de missions qui l’a tout de suite séduite. “Je savais que je pourrais me renouveler tout au long de ma carrière”, explique-t-elle.
Un parcours ancré à l’hôpital Bichat par passion du terrain
Diplômée depuis 2015, Lauren débute à l’hôpital Bichat – Claude-Bernard presque par hasard, sans y avoir effectué de stage. Elle y trouve très vite sa place : “J’ai tout de suite adoré l’équipe et la reconnaissance du rôle de la sage-femme dans les décisions médicales.” L’hôpital reconnu pour ses expertises dans les pathologies cardiaques et infectieuses notamment, lui permet de se confronter à une grande diversité de situations complexes, enrichissant son expérience professionnelle.
Une sage-femme au cœur d’un accompagnement global
Aujourd’hui, Lauren alterne entre la salle de naissance — où elle accompagne les accouchements et gère les urgences obstétricales — et la consultation, notamment auprès de patientes vulnérables. “Je travaille en coordination médico-psycho-sociale avec les psychologues, assistantes sociales, pédopsychiatres, pour un suivi plus global.” Un engagement indispensable dans un environnement hospitalier qui accueille une population très diversifiée.
En dix ans, Lauren a vu son métier évoluer : extension des compétences (réalisation d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), recherche clinique, consultations en autonomie…), reconnaissance accrue du statut médical des sages-femmes, possibilité d’être référente santé pour les patientes et déclarer comme telle auprès de l’assurance maladie. “Notre visibilité s’améliore, et cela permet aussi aux femmes de mieux comprendre quand et pourquoi consulter une sage-femme.”
La Journée internationale de la sage-femme, un temps fort pour valoriser la profession
Pour Lauren, la Journée internationale de la sage-femme est essentielle pour faire connaître et reconnaître ce métier. “Cela permet de médiatiser notre rôle et de sensibiliser la population, notamment en montrant que nous intervenons tout au long de la vie des femmes, pas uniquement pendant la grossesse.” Le thème 2025, « Les sages-femmes indispensables en cas de crise », ouvre aussi de précieuses discussions professionnelles.
À l’occasion de cette journée, Lauren souhaite transmettre un message fort :
Être sage-femme est un métier passionnant, exigeant et profondément humain. Il faut oser s’engager, car c’est un métier qui offre mille facettes et qui ne cesse d’évoluer. On participe pleinement à la santé des femmes, et c’est une vraie fierté.”
Par son témoignage, Lauren rappelle que la maternité est un moment déterminant dans la vie d’une femme, tant sur le plan physique que psychique. “Nous avons un rôle clé pour accompagner, prévenir, et parfois transformer l’accès aux soins, notamment auprès des populations les plus précaires.” Une mission qui donne tout son sens à son engagement quotidien.
En ce 5 mai 2025, Lauren Daccord incarne pleinement la passion, l’expertise et l’humanité du métier de sage-femme.