Journée internationale des droits des femmes : portraits de Touriya Zaoui et d’Emilie Fluck

Journée internationale des droits des femmes : portraits de Touriya Zaoui et d’Emilie Fluck

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes 2024, nous vous partageons plusieurs figures inspirantes du paysage féminin des hôpitaux du GHU AP-HP. Nord – Université Paris Cité ! Qu’elles soient aides-soignantes, infirmières, cadres de santé, médecins ou ingénieures, elles ont des parcours variés, des emplois différents, mais leur cheminement est remarquable de tout point de vue. Merci à ELLES !

Quelles sont vos missions ?

« Je suis dans une équipe où les gens me connaissent depuis très longtemps et au sein de laquelle j’ai fait faisant fonction de cadre et je suis ensuite devenue cadre. Le relationnel est donc très bon. En tant que cadre, on veille à ce que les gens se sentent bien malgré l’activité qui s’intensifie et le manque de personnel. On est aussi un service avec une triple spécialité et le seul à l’AP-HP qui fait de la transplantation pulmonaire. C’est un défi supplémentaire pour l’équipe. Par exemple, on va former dans notre service à partir de mars des infirmières d’Argenteuil sur l’endovasculaire, dans le cadre d’une convention. »

Quel est le principal défi auquel vous devez faire face en tant que femme dans votre métier ?

« Je suis également infirmière de bloc opératoire. C’est vrai que, comme beaucoup de mes collègues, j’ai dû mal à quitter l’hôpital sans faire des journées très longues, du 9h- 20h tous les jours. Maintenant mes enfants sont grands, donc c’est plus facile pour moi. Mais pour les jeunes mamans, elles courent, elles courent tout le temps. Tu cours pour aller chercher ton enfant, tu cours pour l’emmener au sport… tu n’arrêtes pas. La particularité du bloc opératoire, c’est qu’une fois que tu es dans le bloc opératoire, pour le patient, tu ne peux et tu ne veux pas te libérer. »

C’est quoi le « Rallye des gazelles » ?

« Nous nous sommes inscrites au « Rallye Aicha des gazelles » avec une amie cadre et infirmière à la retraite, avec qui je fais également du dépistage du diabète au sein d’une association caritative, le Lions club depuis très longtemps. Le « Rallye Aicha des gazelles », c’est un challenge sportif et humain, uniquement féminin, regroupant des femmes de toutes les nationalités, de tous les âges et de tous les milieux socio-professionnels. »

Pourquoi y participer ?

« Nous allons parcourir un rallye écoresponsable et à l’ancienne, avec seulement des cartes et des boussoles, sans GPS, dans le dessert marocain pendant 10 jours et sur 800 km. C’est un défi qu’on s’est lancé pour représenter nos collègues infirmières, mais aussi pour sensibiliser sur le diabète et pour soutenir une association, ACADIA, qui éduque des chiens de refuges à sentir l’hypo ou l’hyper glycémie chez les enfants afin de prévenir les parents. »

 

« J’ai exercé le métier de manipulatrice radio pendant 12 ans avant de m’orienter vers des fonctions d’encadrement. En tant que manip, le principal défi est selon moi d’instaurer un climat de confiance avec le patient, une relation soignant-soigné, ce qui aidera à prodiguer un soin, à obtenir des images de bonnes qualités, qui vont pouvoir être interprétées par le médecin et permettre d’obtenir un diagnostic pour le patient. En tant que cadre, le principal défi est de fédérer une équipe. Aujourd’hui j’encadre une équipe pluridisciplinaire de 6 métiers différents sur un plateau technique relativement important de 3 scanners, de 2 IRM, des plusieurs salles de radiologie conventionnelle et d’un secteur de radiologie interventionnel. Il faut optimiser les interactions des uns avec les autres. »

Comment percevez-vous le rôle des femmes dans votre secteur d’activité aujourd’hui, par rapport à lorsque vous avez commencé votre carrière ?

« Je dirai que sur les métiers de manip radio et de cadre, on est sur une population de plus en plus féminine, par rapport à quand j’ai commencé ma carrière. Ce sont des métiers difficiles car ils demandent une posture de médiateur. Aussi, l’investissement au travail des femmes me semble plus reconnu qu’avant et cette reconnaissance leur permet de gravir plus facilement les échelons. »