IMPLANT : ouverture d’une activité dédiée à la pose ambulatoire de monitoring cardiaque implantable par les neurologues pour les patients en post-AVC à l’hôpital Bichat

IMPLANT : ouverture d’une activité dédiée à la pose ambulatoire de monitoring cardiaque implantable par les neurologues pour les patients en post-AVC à l’hôpital Bichat

Le service de neurologie de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard AP-HP a initié une activité dédiée à la pose ambulatoire par le neurologue d’un monitoring cardiaque implantable pour les patients en post-AVC (Accident Vasculaire Cérébral) et à leur surveillance réalisée au sein de l’hôpital de jour (IMPLANT). Le Dr Céline Guidoux, neurologue vasculaire, en collaboration avec l’équipe médicale et paramédicale, est à l’origine de cette avancée, faisant du service de neurologie de l’hôpital Bichat dirigé par le Dr Philippa Lavallée, le premier de l’AP-HP et de la région Île-de-France à le proposer.

Cette activité s’adresse aux patients ayant présenté un AVC ischémique cryptogénique, c’est-à-dire aux AVC dont une cause évidente n’a pas été trouvée. Ces AVC concerneraient 30 % des 130 000 patients par an touchés par un AVC ischémique, le plus fréquent des AVC. Bien qu’il existe des recherches pour aider à découvrir les traitements les plus efficaces, les médecins traitent la plupart des patients qui ont des accidents vasculaires cérébraux cryptogéniques avec de l’aspirine.

L’objectif principal de la pose systématique d’un monitoring cardiaque pour ces patients est de détecter les troubles du rythme cardiaque, comme la fibrillation auriculaire (FA) paroxystique dont on sait qu’elle provoque des AVC, pour mettre en place le traitement adapté. Aujourd’hui, le risque de récidive d’AVC chez des patients sous aspirine en raison de fibrillation auriculaire non détectée est de 10% par an. L’aspirine n’est pas efficace pour protéger les patients de la récidive d’AVC lorsqu’il y a une fibrillation auriculaire. Or, la fibrillation auriculaire peut ne pas être détectée lors du bilan initial de l’AVC. Cela nécessite d’enregistrer le cœur plus longtemps pour tenter de la dépister. L’intérêt des dispositifs implantables est d’enregistrer le cœur en continu jusqu’à 3 ans, durée actuelle des batteries.

Les objectifs du projet IMPLANT sont multiples. Il s’agit de diminuer le risque de récidive de ces AVC, d’améliorer le parcours et la prise en charge des patients en réduisant le temps d’attente pour l’implantation du dispositif, de répondre à la demande croissante de mise en place de ces dispositifs, en accord avec les dernières recommandations. Le projet vise également à libérer du temps de bloc opératoire pour les rythmologues, tout en assurant une prise en charge optimale du patient qui sera suivi en hôpital de jour (HDJ) de neurologie avant, pendant et après la pose du matériel.

Cette initiative novatrice a été rendue possible grâce au soutien essentiel du service de cardiologie-rythmologie de l’hôpital, de la pharmacie, de l’équipe de prévention du risque infectieux (EPRI), des fabricants des dispositifs référencés à l’AP-HP.

Le projet IMPLANT au sein de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard AP-HP marque une avancée significative dans le domaine de la neurologie vasculaire, offrant de nouvelles perspectives pour la prévention des récidives d’AVC chez les patients présentant des AVC cryptogéniques. Il témoigne par ailleurs, de l’engagement continu de l’AP-HP envers l’amélioration des soins et la promotion de la collaboration interdisciplinaire.